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    Image et Conscience

     

      

         J'insère tout de suite une photographie, juste pour décorer le blog, en attendant de vous en dire plus. 

     

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         S'il est vrai que par rapport à ce que j'ai réellement l'intention de communiquer dans ces pages, ces photos ne sont que des éléments de décoration, leur présence ici ne sera cependant pas totalement dénuée d'utilité.  Il est souhaitable en effet, que les personnes qui engagent leur intéressement dans ce blog aient été attirées par ces propositions visuelles.  Je n'ai pas du tout l'esprit sectaire, mais il vaut mieux dés l'entrée, que ceux pour qui une photo n'aurait d'autre valeur communicationnelle que de renvoyer à la nature de l'objet représenté, ne s'attardent pas trop… surtout si elles sont dans l'urgence d'avoir autre chose à faire.  (Pour autant, ce blog est ouvert à tout le monde, et je fais le nécessaire pour que l'on puisse regarder les photos de cette page-1 sans complications).

         Une question émerge pour l'instant de ces quelques lignes : montrer des photographies est de toute façon un acte de communication, mais si une photographie n'est pas sous l'intention de communiquer quelque chose sur l'objet qu'elle représente, alors, comment pourrait-elle s'impliquer dans un acte de communication ? 

          En réalité, je crois que tout le monde comprend ce que je veux dire, car il y a bien peu de gens qui n'auraient jamais connu d'émotion à la vue d'une photographie de bonne qualité, indépendamment de savoir le lieu ou l'utilité des objets qu'elle figure, pour seulement son esthétique visuelle.   Cependant, aucune théorisation claire n'a jamais été fournie à ce sujet.  Curieusement, le sentiment esthétique est conçu comme touchant au domaine de l'art, et non à celui du cerveau.

     

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         Qu'auraient donc à dire des photos qui ne pendraient à aucune thématique ?  Si je peux me permettre le non-sens apparent de ces mots, ces photos pourraient ne renvoyer qu'à elles-mêmes.  Ce seraient des photos dont le fait d'existence se réduirait à ce qu'elles se regardent comme dans un miroir en se demandant ce qu'elles sont en elles-mêmes, ou en tant que phénomène visuel. 

         Il est pourtant vrai que presque toutes celles que je pourrai montrer sont originaires de la région qui entoure Bordeaux, avec une prédilection pour les bords de la Garonne, beaucoup à quelques pas de ma maison, mais il n'y a à cela de raison que celle d'une philosophie photographique qui veut que l'on s'accommode très bien des photos que l'on tire du pays que l'on a sous ses pieds.  La cocagne des photographes est partout, mais nullement ailleurs. C'est une affaire de sensibilité plus que de lieu ou de déplacement. Toute difficulté vient de ce que la sensibilité photographique n'est faite que d'aimer.  J'y reviendrai justement, sous peu.  

     

     

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          Bien que j'aie veillé le plus possible à montrer des photographies que l'on puisse regarder avec agrément, la beauté d'une image n'est pourtant pas un critère qui dominera, dans les propos que je projette de tenir.  Sous un angle plus avancé, on pourra voir en effet que des photographies dérangeantes, laides, tordues, voire désolantes de banalité, seraient de pertinence égale et toutes d'un aussi grand intérêt.  Cependant, puisque dans ce blog le joli ou l'affreux sont de valeur égale, autant faire avec des photos jolies, au moins sur cette page d'accueil où le cœur du problème n'est pas encore ouvert.

     

     

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          De toute façon, puisqu'il pourrait s'agir de se demander en d'autres lieux de ces pages, en quoi consiste l'impression de laideur, de ridicule, de tristesse, de danger ou de tant d'autres nuances, il ne serait donc pas du tout déplacé d'interroger également les photos de cette page d'accueil en ce qu'elles ont d'attrayant.  Que veut dire "joli", pour les traitements nerveux de la vision, et de quoi est-ce fait dans le cerveau ?  De quoi est faite notre sensibilité esthétique et quelle fonction pourrait-elle bien avoir dans l'ordre des réalités biologiques, alors que l'homme serait sans doute la seule espèce à en avoir l'usage gratuit ?     

     

     

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          Il y a plusieurs décennies (c'était autour de l'année 1985), je m'étais livré à une expérimentation sur ma propre vision.  C'était dans le contexte de mes recherches sur le fonctionnement du système nerveux.   Ayant défini un certain protocole d'expérience, je m'y étais astreint avec ténacité durant plusieurs heures chaque jour.  J'aurais sans doute abandonné le projet si rien de particulier ne s'était produit dans les semaines suivantes, mais à mon grand étonnement, je fis le constat de phénomènes psychiques inhabituels dés la fin de la première semaine, notamment un inexplicable et quasi-irrationnel attachement aux images avec lesquelles je faisais mon expérience.   Ce n'étaient pourtant que de très ordinaires bouts de papier sommairement imprimés, découpés dans les  journaux locaux que j'avais sous la main.  Ma survalorisation de ces photographies était telle, que je pus y soupçonner un effet direct de la pratique à laquelle je m'astreignais.  Il n'en fallut pas plus pour que je renforce aussitôt mon engagement dans cette expérience. 

         Dans la suite, des phénomènes très variés se succédèrent à grande fréquence, touchant ma conscience visuelle, et donc ma vision effective, ainsi que remettant en question l'idée trop confiante que je me faisais jusque-là de ma relation aux réalités du monde.  Comme dans les contes, j'avais trouvé la faille qui permettait de voyager de l'autre côté des réalités établies, ou de leurs apparences.  Cela dura trois années à jamais inoubliables, et cessa par raréfaction des phénomènes et baisse de leur intensité, ainsi que par la chute progressive de l'intérêt que j'y portais.  J'étais arrivé au bout d'un processus.   En termes plus précis, j'avais terminé l'exploration des systèmes cérébraux qui avaient été construits depuis mes premières années ontogéniques pour assurer le fonctionnement de ma perception visuelle.

         Note :  Je précise brièvement que la baisse d'intérêt qui fit cesser mon expérience, avait été au moins en partie provoquée par une action erronée qui fut fatale au processus psychique de mon dynamisme d'analyse.   Sans cette erreur dont je n'avais pas prévu les conséquences sur l'instant, je suppose que j'aurais pu continuer pendant quelques temps encore.  Toutefois, cette pratique ayant la singularité de modifier le fonctionnement de la vision et de générer des effets extrêmement plaisants lors du simple fait de "voir" (indépendamment du sens des objets regardés), j'aurais peut-être pu prolonger un peu cet avantage, mais je crois par contre que ma quête scientifique était allée au bout de tout ce que je pouvais en tirer, et que je n'aurais rien pu découvrir de plus sur la vision.  Ma collecte de phénomènes visuels extraordinaires avait été suffisante pour me permettre de comprendre en quoi consistaient la nature et le fonctionnement de la perception visuelle ainsi que de la conscience.  C'est également en grande partie depuis la lucidité acquise par cette expérience que je pus reconstituer dans les années qui succédèrent, le fonctionnement de la pensée ainsi que la nature de ce que notre psychologie conçoit sous sa notion quelque peu béotienne d'"affectivité".

     

     

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         Ce que j'avais déclenché ne cessant pas de s'amplifier, et les phénomènes visuels insolites de se multiplier, je compris vite que j'allais devoir consacrer à mon expérience, bien qu'elle ne fût au départ sans plus d'importance que bien d'autres tentatives de recherche, tout mon temps et mon énergie pour en pousser les effets aussi loin que possible et décoder les processus fonctionnels en cause.  Malgré tout, cela ne se passa pas exactement comme cela, puisque je continuai en même temps le travail théorique qui était parallèlement en cours sur la fonction d'entretien synaptique sélectif des réseaux nerveux du cerveau, ce qui était autant en soi comme s'il m'avait fallu expliquer tout le système nerveux central.  Je note au passage, que ce que j'acquérais en même temps par mon contexte expérimental sur la vision, venait conforter l'édification théorique que je continuais par côté.  Par simple coïncidence, peut-être… mais pourtant… dans les décennies qui suivirent, beaucoup de choses importantes, bien qu'apparemment de domaines différents, me venaient, comme si j'en avais eu la connaissance préétablie, et donc un peu mystérieusement…  Il me fallut beaucoup de temps avant de reconstituer avec exactitude que ces lucidités me venaient de ma pratique expérimentale sur ma vision, et je pus même retrouver pour certaines, le type d'action analytique précis qui en avait été responsable.  

         Au final, il y a une explication générale à donner (pardon si les ficelles en sont un peu grossières, mais elles sont toujours assez valides) : lorsqu'on commence à pénétrer réellement dans les secrets de fonctionnement du cerveau en passant par un canal fonctionnel quelconque, en y produisant des modifications qui sont normalement improbables, l'affaire ne peut pas en rester là.  Le cerveau cherche à répercuter la modification qui lui est imposée, par la recherche d'un nouvel équilibre de son ensemble.  C'est ainsi que dans les derniers temps de mon expérimentation sur la vision, des traits de connaissance me venaient sur les processus profonds qui gèrent le langage mimique et sur l'origine ontogénique de ces processus. La compréhension de tous les éléments d'expression faciale ou de la gestuelle polymorphe, me venait comme s'ils avaient été les définitions d'un dictionnaire, mais d'un dictionnaire que j'aurais connu par coeur, en fait ou en proche potentialité, alors que je n'avais jamais eu sérieusement l'occasion de tourner ma pensée vers ces questionnements.  Je voulais dire dans ces quelques propositions, que même si je m'étais juré de consacrer toute ma vie au domaine d'expérience que j'avais découvert, je ne l'aurais pas pu, car c'est le domaine lui-même qui m'aurait propulsé consciemment ou non, dans ses aiguillages vers la découverte des autres fonctions.   (Mais ceci dit, et afin de n'induire personne en erreur, il me fallut quand-même passer une trentaine d'années depuis l'expérience initiale). 

     

     

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         L'apparition des premiers phénomènes fut le point de départ d'un véritable déferlement, non seulement des phénomènes visuels eux-mêmes, mais aussi de leur impact sur toutes mes instances mentales qui tentaient de leur trouver une explication, tandis que parallèlement, je multipliais mes efforts pour organiser le cours de mon expérience et tester les différents actes et dispositions qu'il me semblait opportun d'y adjoindre afin de favoriser son progrès.  Chaque nouveau moyen que je testais apportait en lui-même son lot de nouvelles observations phénoménologiques, de questions et de théorisations.  Dans ce contexte où se dévoilait soudainement un univers de faits et de questionnements scientifiques dont personne n'avait jamais parlé, bien qu'il me semblât d'une très grande importance, le problème d'avoir à donner un nom à chaque nouvel élément dont je me saisissais, se posa continuellement.  En effet, sans fixer des termes pour désigner les choses dont on veut s'occuper, lorsqu'elles sont nouvelles et complexes, toute appréhension raisonnée est impossible. 

     

     

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         Dans l'effervescence de la situation, j'empruntais beaucoup de mots au langage courant en me promettant de changer par la suite ceux dont l'utilisation me faisait trop grimacer.   Ce fut le cas par exemple du mot "emprise", maladroit jusque dans son décalage syntaxique, et dont je regrettais chaque fois qu'il me soit venu à l'esprit.  Mais entre tous ceux dont je pourrais encore dire mon insatisfaction, ce fut surtout le cas de la locution-concept "objectivation perceptive" que j'avais choisie pour nommer l'analyse très particulière que je pratiquais, ainsi que l'ensemble du domaine de connaissance qu'elle avait permis d'ouvrir.  Cependant, pour cause du besoin incessant que j'avais de ces mots, ainsi que de mon incapacité à leur en substituer de meilleurs dans les instants où cette question me tourmentait, ils traversèrent têtument les décennies.  Peut-être étaient-ils finalement plus forts que les griefs dont je les accablais.  

     

     

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         Dans la mesure où l'analyse que j'exerçais sur mes images prenait la vision elle-même en objet d'étude, et non ce que ces images représentait, cette analyse était une objectivation du fait visuel, donc une "objectivation perceptive".   De même, pour compléter cette définition, l'"objectivation perceptive" part d'une recherche des éléments fonctionnels totalement subjectifs et inconscients de la vision, pour en faire des éléments objectifs et conscients.

         Cette locution-concept désigne donc une méthode d'analyse psychologique permettant de rendre conscients les structures et éléments nerveux du traitement cérébral des perceptions.  Nul n'a jamais forcé la porte de cet espace neurofonctionnel qui ne signale d'aucune façon son existence, et qui nous est donc resté totalement  inconnu, à tel point que personne n'imagine encore aujourd'hui, qu'il existe quelque chose à ouvrir et explorer à ce sujet dans le cerveau.   C'est même si éloigné de nos possibilités d'en former l'idée que poser seulement une question en ce sens serait saugrenu.  Pour le commun des mortels (et même pour de nombreux scientifiques), nos organes des sens captent l'image des objets, et l'envoient dans le cerveau où elle suit des itinéraires compliqués, avant d'être "montrée" ou "saisie" dans la conscience.  Si j'ose par ces mots me faire l'écho du sentiment commun à ce sujet, on se demanderait bien pourquoi il y aurait une centrale de traitement de la vision dans le cerveau, alors que l'on voit si bien l'image directe que les objets nous envoient.  C'est évidemment là une façon de "voir" (ou de percevoir) qui s'entache d'une irréductible aporie, interdisant de comprendre quoi que ce soit à la perception autant qu'à ce que pourrait être la conscience… et en conséquence, interdisant de comprendre la nature du fonctionnement cérébral.

          Pour plus de maniabilité de cette expression, j'utilise le sigle "OP" (prononcé en épelant les deux lettres).

         Comme il a fallu que je puisse nommer la personne faisant une OP (moi, en l'occurrence), et comme le temps m'a toujours été restreint, je n'ai pas pu éviter de l'appeler un "objectivant".

     

        J'ai rédigé un lexique des termes les plus importants de l'Objectivation Perceptive, dont certaines définitions se présentent plutôt comme des petits articles d'allure encyclopédique.

         Vous pouvez accéder au lexique en cliquant ici.

     

     

     

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     Ce blog est en cours d'écriture.

    Merci de patienter.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Bon on va tâtonner

    Où le premier essai a-t-il été envoyé ???


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